Nicolas Sarkozy s’est offert un « saut de puce » à Jérusalem et un bref détour par Ramallah avec trois objectifs. D’abord, soutenir son ami Benjamin Netanyahu, ulcéré par le souhait du PDG d’Orange de mettre fin à la présence de l’entreprise française dans les colonies israéliennes ; ensuite, faire meeting devant une salle comble d’électeurs UMP conquis d’avance ; enfin, torpiller l’initiative de la diplomatie française d’un projet de résolution soumis au Conseil de sécurité à l’automne prochain en mettant en cause, rien de moins, la légitimité de l’ONU pour parvenir à une solution pacifique, dans le respect des résolutions de son Assemblée générale et du droit international.
Ce déplacement et les propos tenus par le président battu en 2012 – et qui a laissé derrière lui un champ de ruines, sur le plan national comme international – , confirment, s’il en était besoin, que le leader de la droite française n’a aucune notion du rôle et des responsabilités mondiales de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pour notamment promouvoir la prévention et la résolution politique et pacifique des conflits.
N’étant pas à une contradiction près, Nicolas Sarkozy a même relativisé l’impact de la colonisation israélienne, lui qui, en 2010, avait appelé à ce qu’elle cesse.
Le PCF rappelle qu’en décembre dernier, les deux chambres de notre pays ont voté majoritairement, et avec les voix de parlementaires UMP, la reconnaissance de l’État de Palestine, et que le devoir de l’actuel chef de l’État, François Hollande et de sa diplomatie est de la rendre effective sans délai.
Tout autre attitude contraire, particulièrement celle qui consiste à remettre cette reconnaissance à plus tard en la conditionnant, revient à conforter dans leur politique coloniale les dirigeants israéliens actuels qui, chaque jour, font la démonstration qu’ils méprisent le droit international en poursuivant la colonisation des territoires palestiniens, le blocus de Gaza et les opérations de harcèlement contre le peuple palestinien.